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mercredi 5 février 2014

COEUR D'UNE CENTRAFRICAINE QUI SAIGNE...


Winnie Pirioua fait partie de ces centrafricains qui ont décidé de se plier en quatre pour alerter la communauté internationale de ce qui se passait dans son pays. Il y a un peu plus de 10 mois, elle décide d'intégrer le comité du 11 mai, mis en place par des centrafricains de la diaspora pour alerter efficacement du drame! Avec d'autres, winnie Pirioua fait des pieds et des mains, lève la voix, ne baisse pas les bras, enfonce des portes, fait sonner des téléphones du côté du Quai d'Orsay par exemple! Et le pire arriva: un génocide, n'ayons pas peur des mots, débuta. Aujourd'hui, des forces armées françaises, africaines sont en Centrafrique, une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza vient d'être choisie pour assurer l'intérim, mais rien n'est gagné! Au contraire, le sang continue de couler, les balles continuent de siffler et Winnie Pirioua, elle, ne s'essouffle pas! La lutte doit continuer, jusqu'à la paix! Alors, comme un énième cri de détresse, elle écrit, elle vous écrit, elle nous écrit, elle leur écrit cette lettre, que nous publions en quatre parties.





CENTRAFRIQUE MON PAYS....par Winnie PIRIOUA. Aujourd'hui mon pays la RÉPUBIQUE CENTRAFRICAINE se trouve au coeur de l'actualité; des images d'hommes armés jusqu'aux dents, de soldats français, de civils apeurés courant dans la ville de Bangui...Des corps calcinés dans les villages... Des ex-rebelles d'un côté, des soit disantes milices chrétiennes appelées "anti balakas" de l'autre. Une violence sans précédent règne sur tout le pays et ni l'opération militaire de grande envergure SANGARIS , ni la présence des troupes de la MISCA et ni le choix d'une femme à la tête de la Transition n'apaisent les tensions et n'annoncent un hypothétique début de paix dans ce pays! Mais diable, que s'est-il passé? Qu'est-il donc arrivé à ce pays certes instable politiquement depuis 53 ans, mais si "silencieux", si calme que certains européens en ignoraient même l'existence? EMBARQUEMENT IMMÉDIAT AU PAYS DE L'HORREUR , DU DÉSORDRE ET D'UNE FAUSSE GUERRE RELIGIEUSE! Le Président François BOZIZÉ occupait le fauteuil suprême depuis Mars 2003, lorsque les différents rebelles opposés à son régime se rassemblent en une coalition nommée "Séléka" et le délogent par un coup de force en Mars 2013, à l'issu des Accords de Libreville arbitrés par nos bienveillants voisins tchadiens et congolais (j'ai nommé Messieurs DÉBY et SASSOU NGUESSO.). Il sort de ces accords un gouvernement de transition piloté par Mr Michel DJOTODIA, chef des Rebelles et Mr Nicolas TIANGAYE, un illustre homme de loi, qui endosse l'habit de Premier Ministre! Un conseil national de transition, composé de personnalités de la société civile vient compléter le tableau . Voilà alors le nouveau visage de l'État centrafricain!!!
Très vite après l'arrivée de ces rebelles, les populations civiles découvrent avec stupeur qu'elles sont otages des éléments tchadiens et soudanais de la Séléka qui pillent, violent, tuent,encore et encore...Les Centrafricains, très pacifistes, ne comprennent pas ces violences sans fin et encore moins le silence absolu des nouvelles autorités. La Diaspora dénonce très vite ces exactions et réclame la sécurité et la paix pour le peuple centrafricain. Ces gens détruisent les bâtiments administratifs et surtout les états civils; pourquoi s'attaquer à notre identité, à notre "centrafricanité"? Que veulent-ils vraiment ces Rebelles de la Séléka? En attendant personne à Bangui ni parmi les hommes politiques de l'opposition ne montent au créneau pour dénoncer, accuser, montrer du doigt...Silence, on tue en CENTRAFRIQUE!!! Et "on" va tuer impunément, tranquillement, pendant des semaines. Les témoignages sont tous concordants et formels; les bourreaux sont essentiellement les éléments tchadiens et soudanais de la Séléka, des Musulmans ne parlant ni notre langue nationale le sango ni le français.

LA SUITE... DEMAIN!

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