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dimanche 16 février 2014

COEUR D'UNE CENTRAFRICAINE QUI SAIGNE... ( Suite)

Winnie Pirioua fait partie de ces centrafricains qui ont décidé de se plier en quatre pour alerter la communauté internationale de ce qui se passait dans son pays. Il y a un peu plus de 10 mois, elle décide d'intégrer le comité du 11 mai, mis en place par des centrafricains de la diaspora pour alerter efficacement du drame! Avec d'autres, winnie Pirioua fait des pieds et des mains, lève la voix, ne baisse pas les bras, enfonce des portes, fait sonner des téléphones du côté du Quai d'Orsay par exemple! Et le pire arriva: un génocide, n'ayons pas peur des mots, débuta. Aujourd'hui, des forces armées françaises, africaines sont en Centrafrique, une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza vient d'être choisie pour assurer l'intérim, mais rien n'est gagné! Au contraire, le sang continue de couler, les balles continuent de siffler et Winnie Pirioua, elle, ne s'essouffle pas! La lutte doit continuer, jusqu'à la paix! Alors, comme un énième cri de détresse, elle écrit, elle vous écrit, elle nous écrit, elle leur écrit cette lettre, pour expliquer les véritables causes de cette horreur. Aujourd'hui, deuxième partie de sa lettre.




...Il faudra attendre la visite de la commissaire européenne Kristina Georgieva qui revient avec un compte rendu plus qu'alarmiste pour que l'Europe et particulièrement la FRANCE s'émeuvent de notre situation. Une, puis deux résolutions de l'ONU vont venir ouvrir la porte à un début de soutien international pour la sécurisation du pays, la protection des populations, en situation prégénocidaire  comme vont le souligner plusieurs observateurs occidentaux. DJOTODIA et sa bande de criminels tchado soudanais ,je rappelle essentiellement musulmans,sont enfin accusés de crimes contre le peuple centrafricain, majoritairement chrétien. Mais concrètement sur le terrain , pas de changement pour la population à Bangui, ni dans l'arrière-pays. La violence continue car les chefs rebelles s'installent et n'acceptent aucune opposition du peuple et réprimandent par des exécutions sommaires pour punir et décourager certains jeunes qui osent "l'ouvrir". 
Ce mépris a certainement donné un prétexte à ces antibalakas (des milices centrafricaines pas "nécessairement" chrétiennes surgies de nulle part) pour semer la terreur et le désordre partout en CENTRAFRIQUE en massacrant aveuglément des musulmans et donner ainsi  au monde entier l'occasion de dire que la crise centrafricaine EST une crise religieuse, opposant les musulmans aux chrétiens, ce qui est absolument faux!


Pour apaiser les tensions venues de toutes parts, c'est à dire soulager les âmes en peine de la population centrafricaine, calmer le courroux évident de la France à l'égard de Monsieur  DJOTODIA, et satisfaire la volonté de la plupart des dirigeants de la sous-région qu'on n'a pas beaucoup entendu depuis Mars 2013...(sans doute la crainte du tout puissant maître de N'DJAMENA  qui tire les ficelles de la Séléka depuis le début?), un mini sommet en ce mois de Janvier 2014 au Tchad, signe la fin du règne de DJOTODIA et de TIANGAYE. Ce dernier qui pensait hériter du siège suprême, oubliant que lui, grand défenseur des Droits de l'homme , a lamentablement failli en cautionnant silencieusement les actes de barbarie de la Séléka. 
Aujourd'hui, Dame Catherine SAMBA PANZA est à la tête du pays. Après l'euphorie de sa nomination, la satisfaction du choix d'un Premier Ministre qui a fait l'unanimité, l'annonce de la composition d'un soit-disant gouvernement de "technocrates " prévus pour travailler au retour rapide de la paix en Centrafrique, c'est la douche froide pour l'ensemble des Centrafricains!!!

La suite... Demain!

mercredi 5 février 2014

COEUR D'UNE CENTRAFRICAINE QUI SAIGNE...


Winnie Pirioua fait partie de ces centrafricains qui ont décidé de se plier en quatre pour alerter la communauté internationale de ce qui se passait dans son pays. Il y a un peu plus de 10 mois, elle décide d'intégrer le comité du 11 mai, mis en place par des centrafricains de la diaspora pour alerter efficacement du drame! Avec d'autres, winnie Pirioua fait des pieds et des mains, lève la voix, ne baisse pas les bras, enfonce des portes, fait sonner des téléphones du côté du Quai d'Orsay par exemple! Et le pire arriva: un génocide, n'ayons pas peur des mots, débuta. Aujourd'hui, des forces armées françaises, africaines sont en Centrafrique, une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza vient d'être choisie pour assurer l'intérim, mais rien n'est gagné! Au contraire, le sang continue de couler, les balles continuent de siffler et Winnie Pirioua, elle, ne s'essouffle pas! La lutte doit continuer, jusqu'à la paix! Alors, comme un énième cri de détresse, elle écrit, elle vous écrit, elle nous écrit, elle leur écrit cette lettre, que nous publions en quatre parties.





CENTRAFRIQUE MON PAYS....par Winnie PIRIOUA. Aujourd'hui mon pays la RÉPUBIQUE CENTRAFRICAINE se trouve au coeur de l'actualité; des images d'hommes armés jusqu'aux dents, de soldats français, de civils apeurés courant dans la ville de Bangui...Des corps calcinés dans les villages... Des ex-rebelles d'un côté, des soit disantes milices chrétiennes appelées "anti balakas" de l'autre. Une violence sans précédent règne sur tout le pays et ni l'opération militaire de grande envergure SANGARIS , ni la présence des troupes de la MISCA et ni le choix d'une femme à la tête de la Transition n'apaisent les tensions et n'annoncent un hypothétique début de paix dans ce pays! Mais diable, que s'est-il passé? Qu'est-il donc arrivé à ce pays certes instable politiquement depuis 53 ans, mais si "silencieux", si calme que certains européens en ignoraient même l'existence? EMBARQUEMENT IMMÉDIAT AU PAYS DE L'HORREUR , DU DÉSORDRE ET D'UNE FAUSSE GUERRE RELIGIEUSE! Le Président François BOZIZÉ occupait le fauteuil suprême depuis Mars 2003, lorsque les différents rebelles opposés à son régime se rassemblent en une coalition nommée "Séléka" et le délogent par un coup de force en Mars 2013, à l'issu des Accords de Libreville arbitrés par nos bienveillants voisins tchadiens et congolais (j'ai nommé Messieurs DÉBY et SASSOU NGUESSO.). Il sort de ces accords un gouvernement de transition piloté par Mr Michel DJOTODIA, chef des Rebelles et Mr Nicolas TIANGAYE, un illustre homme de loi, qui endosse l'habit de Premier Ministre! Un conseil national de transition, composé de personnalités de la société civile vient compléter le tableau . Voilà alors le nouveau visage de l'État centrafricain!!!
Très vite après l'arrivée de ces rebelles, les populations civiles découvrent avec stupeur qu'elles sont otages des éléments tchadiens et soudanais de la Séléka qui pillent, violent, tuent,encore et encore...Les Centrafricains, très pacifistes, ne comprennent pas ces violences sans fin et encore moins le silence absolu des nouvelles autorités. La Diaspora dénonce très vite ces exactions et réclame la sécurité et la paix pour le peuple centrafricain. Ces gens détruisent les bâtiments administratifs et surtout les états civils; pourquoi s'attaquer à notre identité, à notre "centrafricanité"? Que veulent-ils vraiment ces Rebelles de la Séléka? En attendant personne à Bangui ni parmi les hommes politiques de l'opposition ne montent au créneau pour dénoncer, accuser, montrer du doigt...Silence, on tue en CENTRAFRIQUE!!! Et "on" va tuer impunément, tranquillement, pendant des semaines. Les témoignages sont tous concordants et formels; les bourreaux sont essentiellement les éléments tchadiens et soudanais de la Séléka, des Musulmans ne parlant ni notre langue nationale le sango ni le français.

LA SUITE... DEMAIN!